11 novembre 2006

La revanche de San Li Tun




Il est un quartier que tout occidental installé à Pékin se doit de bien connaître s'il ne veut pas passer pour le dernier des ringards parmi ses congénères. Non, il ne s'agit ni de la Cité Interdite, ni de la place Tien An Men, ni même d'un hutong typique particulièrement bien conservé: Ca, c'est le Pékin des touristes, le concentré de Chine prêt à photographier, le Beijing portrait de Mao, rickshaws et rues crasseuses. Les expats branchés, eux, se rassemblent le samedi soir dans le quartier à la mode: San Li Tun.




San Li Tun la nuit, c'est un ilôt de fête occidentale en plein cœur de la capitale. Un mélange de Bastille, de Barcelone et de Berlin Est en plein cœur de Pékin. Les étrangers s'y retrouvent en famille et en terrain connu. Ceux qui vivent ici depuis trop longtemps viennent y mettre la Chine entre parenthèse le temps d'une soirée ; les fêtards rois de la nuit retrouvent leur souveraineté, tous les autres y viennent simplement s'amuser.



Pour se sentir un peu plus proche de la maison, on danse les uns sur les autres sur la musique commerciale qu'on déteste là bas mais qu'on adore ici, on commande en anglais des cocktails dont on connaît par cœur le nom et la composition, on va de bar en boite en hurlant dans son téléphone pour retrouver les siens, et on paye généralement les prix occidentaux. En bref, ce n'est pas de la philo mais une fois de temps en temps, ca fait du bien et ca défoule



Les businessmen ont flairé le gros coup. Depuis peu San Li Tun est devenu une marque déposée dotée de son logo, de ses valeurs et son propre style. A en croire les publicités, quand on dit San Li Tun il faudra désormais entendre Champagne en boite et carré VIP, Hollywood et Britney Spears, BMW et LVMH.






Les investisseurs ont d'ailleurs bâti ce qui doit certainement être le temple du nouveau San Li Tun : Une boite super branchée, le Fusion. Avalanche de néons en façade, escaliers de verre, éclairages clignotants et lasers stroboscopes, écran géant derrière les DJ lunettes noires, sponsoring au Champagne et cigares cubains. L'exubérance de Las Vegas en plein cœur de Pékin, le temple des superlatifs et de la jet set. Au beau milieu de la misère Chinoise.



Revanche de la simplicité, du bon goût et de la convivialité ? Depuis son ouverture, le Fusion est vide, pas un chat même le samedi soir!





1 commentaire:

Anonyme a dit…

Oh, pourquoi crois tu que y'en a qui font des études très longues avec plein de stages à l'étranger si ce n'est pour que qq années plus tard, ils pondent du PowerPoint à la tonne vendu à prix d'or ?...
Ouf, face à ces milliards de p'tits chinois, il nous reste encore les études de marché et autres ingéniosités à fortes valeurs ajoutées.

PS: attends encore la prochaine échéance, mais à mon avis, tu devrais pouvoir racheter le "fashion" pour une bouchée de pain. Là tu invites 2-3 moules du showbiz, du foot et des affaires, tu mélanges bien, t'oublie surtout pas les journalistes de la press people,... tu chausses tes lunettes noires et tu choisis une cagole très cagole et tu revends 50 fois plus cher. PFFF... Faut tout leur apprendre....